Balade entre les Hautes Alpes et les Baronnies provençales.

Chouettes et vautours

Ce voyage de quelques jours dans le sud de la France à la recherche des plus petites chouettes et des plus grands rapaces m’a enchanté.
Des forêts sombres, touffues et parfois un peu humides à la recherche des chouettes, aux grands espaces libres permettant aux vautours et aux aigles de déployer leur « envergure », tout fut admirable.
De nombreux passereaux vinrent agrémenter cette balade par leur multiple chants et en se laissant parfois photographier. En cette fin de printemps, fleurs et insectes divers furent également au rendez-vous. Ainsi, papillons et orchidées vinrent ajouter de-ci de-là de multiples touches de couleurs.


Le col du Noyer, Hautes-Alpes.
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Le col du Noyer, Hautes-Alpes.

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Accenteur mouchet

Aigle royal

La population d’aigle royal des Ecrins semble se reconstituer progessivement. On déplore toutefois toujours des cas de mortalité liés à nos activités humaines qui s’ajoutent aux difficultés naturelles rencontrées par les aigles royaux.

Bergeronnette grise

Bondrée apivore

Bruant proyer

Chevêchette d'Europe

La chevêchette d’Europe est une espèce eurasienne dont l’aire de répartition s’étend de l’Europe centrale et septentrionale jusqu'à la Sibérie orientale.
En Europe, on distingue deux zones d’occupation : la partie septentrionale (Norvège, Suède, Finlande, Russie…) et l’Europe centrale où la chevêchette est une relique de l’époque glaciaire. On la rencontre donc dans tout le massif alpin, dans le Jura, les Vosges, la Forêt Noire, les Carpates et dans quelques massifs montagneux du sud-est de l’Europe.
LPO

Qu’est-ce qu’une belle forêt ? Pour l’exploitant forestier, c’est une forêt bien propre avec de beaux en bonne santé. Pour le naturaliste, c’est une forêt peuplée de vieux arbres creux, troués par les pics, qui assurent le logement à de nombreuses espèces : chouette chevêchette, chouette de Tengmalm (sa cousine), chauves-souris forestières, sittelle torchepot, rongeurs et insectes. Toutes ont besoin de cavités pour nicher mais sont incapables de les creuser. Dans une forêt exploitée, conserver de vieux arbres et des îlots de vieillissement est primordial.
Parc national des Ecrins

Adulte

Poussin/juvénile

Damier

L’éphémère commune

Grand Corbeau

Gypaète barbu

    Dans les Alpes, l’aire de répartition est en augmentation, même si elle reste bien en deçà de l’aire de répartition de référence. La population française alpine compte en 2021 21 couples. Dans les Grands Causses, un programme de réintroduction initié en 2012 suit son court. L’objectif principal de ce projet est de reconnecter les populations alpines des populations pyrénéennes afin d’assurer le brassage génétique et leur viabilité. Pour ce faire, le projet repose sur des actions de réintroduction dans le Sud du Massif central et dans le Préalpes afin de créer des noyaux de populations viables qui permettront d’initier les échanges entres massifs. A ce jour aucun couple reproducteur n’est encore installé dans les Grands Causses mais un petit noyau d’individus non fixés pour la plupart augmente d’année en année. Entre 2012 et 2020, les premiers échanges entre les massifs sont constatés : 11 gypaètes ont emprunté le corridor entre les Alpes et les Pyrénées.
    (Borrel Clara & Léa Giraud, LPO 2022)

    L'adulte présenté ci dessous est un individu d'un couple récemment installé et nidifiant dans le Parc National des Ecrins.

LPO nationale et des partenaires locaux ont proposé à l’Europe un programme LIFE d’ampleur nommé “LIFE-GYPCONNECT”. Le “LIFE” est un instrument financier de la Commission Européenne pour l’environnement dont les outils contribuent à la mise en œuvre de nombreux projets importants pour l’Europe. Le “LIFE-GYPCONNECT” est en parfaite cohérence avec les différents programmes européens visant à la sauvegarde du Gypaète barbu et à la reconquête des territoires où il a disparu. Ses principaux objectifs consistent à renforcer les populations de Gypaètes barbus par la création de nouveaux noyaux de population dans la Drôme et le Massif central, mais également de favoriser des mouvements d’oiseaux depuis ces noyaux de populations entre les Alpes et les Pyrénées. Le programme “LIFE-GYPCONNECT” prévoit ainsi différentes actions telles que : réintroduire des jeunes oiseaux nés en captivité, améliorer l’accès aux ressources alimentaires, limiter les sources potentielles de dérangements et de nuisances liées aux activités anthropiques, limiter les sources de mortalité (réseaux électrique, empoisonnement, tir, etc), assurer la prise en charge des oiseaux en détresse, organiser une campagne de sensibilisation auprès de différents acteurs du territoire… Les réintroductions de poussins dans les Baronnies provençales se réaliseront grâce à l’association Vautours en Baronnies une année sur deux, en alternance avec le Parc naturel régional du Vercors. Pour le Massif Central, le site lozérien alternera avec celui situé en Aveyron.
La réintroduction du Gypaète barbu dans les Baronnies provençales

Vendredi 3 juin 2024, l’association Vautours en Baronnies a effectué la réintroduction de 2 poussins Gypaètes barbus sur les hauteurs du hameau de Léoux. Ce sont ces 2 individus qui sont présentés en photos ci dessous.

Moineau domestique

Orchidées sauvages

Pipit rousseline

Pulsatille des Alpes

Rougequeue à front blanc

Vautour fauve

    Les premiers Vautours fauves ont été réintroduits dans les Baronnies en 1996. La colonie compte aujourd'hui plus de 290 couples reproducteurs (donnée 2021). C’est la plus importante colonie de Vautour fauve de l’arc alpin.
    Association « Vautours en Baronnies »

    Se nourrissant exclusivement de bêtes mortes, les vautours s’approvisionnent en majeure partie de manière naturelle et autonome et participent à l’élimination des carcasses des bêtes d’élevage sur les placettes en évitant aux sociétés d’équarrissage conventionnelles de mobiliser des transports lourds jusque dans le Jura ou l’Allier, là où elles se chargent de l’incinération et de la transformation. Sur ce terrain, le Parc naturel régional des Baronnies provençales encourage d’ailleurs des éleveurs à s’autonomiser davantage encore sur la question et soutient la création de placettes d’équarrissage sur les exploitations.
    Association « Vautours en Baronnies »

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