Kenya

Sillonner le Kenya, c'est s'engager sur des plateaux plus ou moins arborés ... C'est grimper puis dévaler des collines verdoyantes de théiers et de caféiers ... C'est enfin traverser des savanes boisées, parsemées d'acacias taillés en parasol.
La terre des pistes est souvent de couleur paprika; et lorsqu'un berger masaï conduit son troupeau, un halo de poudre flamboyante masque humain et animaux avant de faire rougir le ciel d'un bleu intense; pays de contraste, tout est ici violent et changeant; l'azur se charge de nuages tantôt illuminés intensément par le soleil, et tantôt assombris jusqu'au noir ténébreux; les arbres, squelettes tombés au sol ou encore érigés, par homonymie, semblent des serpents ou des girafes.

Au bord des lacs, le soleil se lève dans des ciels rosés et se couche derrière de gros cumulus qu'il éclaire intensément.

Liliane Giraud

Cette page n'a d'autre ambition que de vous convier à une petite promenade sur ces terres de légendes.

Les autruches

C’est la plus grande espèce d’oiseau du monde.
Certains males peuvent atteindre 2,75 m et peser jusqu’à 150kg. Les femelles sont plus petites et ont un plumage bien plus terne.

De tout temps, les autruches ont été chassées pour leurs œufs pantagruélique, leur chaire succulente et pour leurs plumes décoratives.
Le fameux panache blanc d’Henri IV était en plumes d’autruche. Facile à teinter, les plumes des males et des femelles sont également recherchées.

L’arrivée des européens en Afrique, avec leur armes à feu, a bien failli faire disparaître l’espèce. Seul l’élevage, déjà pratiqué par les Libyens dès le 16^émesiècle, a pu la sauver de l’extinction. L'on retrouve de plus en plus souvent sa viande délicieuse sur la table de restaurants
Ses ailes sont trop petites pour lui permettre de voler. Leur utilité se limite à chasser les mouches et servir de stabilisateur lors de changements brusques de direction ou d’un freinage d’urgence.
Si l’autruche ne vole pas, c’est l’oiseau coureur par excellence. Elle peut atteindre des vitesses de l’ordre de 60km et continuer sur ce rythme sur de très longues distances. Ses pattes sont très robustes et ne reposent que sur deux doigts. Mais pendant le course, seul le doigt interne, muni d’un ongle plat, est utilisé.

Au sud, l’autruche Masaï, aujourd'hui appelée autruche d'afrique (Struthio camelus), avec des males dont le cou et les pattes sont de couleur chair.

facilement reconnaissable à la couleur bleue du cou et des pattes des males. Elle a été récemment élevée au rang d'espèce (Struthio molybdophanes).

Les Flamands et les pélicans

Nakuru, un grand lac salé, ou le paradis des Flamands et des pélicans blancs.

Le lac Nakuru est un des grands lacs salée du Rift africain. Cette grande faille constitue au Kenya un fosse ou l'on retrouve des lacs d'eau douce et des lacs salés, avec la plus grande concentration de flamands au monde. Deux espèces de flamand peuplent ce lac, le flamand rose (Phoenicopterus ruber) que l'on retrouve aussi chez nous en Camargue (ici au premier plan), et le petit flamand (Phoenicopterus minor) plus petit et plus rouge que le précédent (ici au second plan).

Les pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus) et les grands cormorans (Phalocrocorax carbo) bien que moins omniprésents que les flamands sont également des hôtes habituels du lac.

Quelques vautours africains

Quelques vautours perchés aux sommets d'un arbres comme de gros fruits trop murs et l'on se sent irrémédiablement transporté au coeur de la savane africaine.
Ces fossoyeurs, inlassables nettoyeurs des charognes en décomposition sont imperturbablement au rendez-vous de la mort. Sans ces nécrophages, qui finissent les restes des prédateurs et des autres charognards, de nombreuses carcasses en décompositions empuantiraient l'air.

Le vautour de Rüppell (Gyps ruppellii), est l'oiseau de proie le plus courrant de l'Afrique orientale. Il est très grégaire et vit en grandes colonies qui peuvent compter plus de cent couples. Tête et coup recouvert de duvet blanc sale, il est facilement reconnaissable avec les plumes de son dos qui évoquent des écailles.
Son long coup déplumé peut être introduit profondément dans les carcasses afin d'en dévorer les viscères.

Le vautour à dos blanc (Gyps bengalensis) est plus petit et moins sociable que le vautours de Rüppell. Les individus de cette espèces sont néanmoins les premiers arrivés sur ce cadavre de gnou. Leur coup également dénudé, à peau noire et à duvet jaunâtre, peut aussi être introduit dans l'abdomen de l'animal mort.
Puis les grands vautours de Rüppells ayant finit par repérer, du plus haut de cieux, cette appétissante carcasse arrivent peu à peu en tombant du ciel. La vue de ces rapaces est remarquable et elle leur permet de repérer les charognes, ou les attroupements de charognards, à de très grandes distances.
Toutes ailes déployées, ils vont s'imposer temporairement et déloger de leur festin les premiers arrivants.

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